boxing

2007
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Se confronter une fois encore à la question inépuisable du corps.

L’aborder par le biais d’une pratique spécifique, la boxe anglaise, qui ne peut s’appréhender que par l’expérience. Nécessité de s’immerger dans ce contexte autre, d’éprouver pour véritablement en saisir les enjeux. La pratique de la boxe ré-active la question de son propre rapport au corps et de son « usage habituel ». Elle exige de se défaire des réflexes naturels. Désapprendre pour permettre l’acquisition de nouveaux gestes-réflexes plus stratégiques.
Abolir le temps de la réflexion au moment de l’assaut. « Ça passe par le corps », avec tout ce que cela sous-entend de cette impuissance à mettre en mots, à théoriser.
Enjeux d’un corps en apprentissage. Attention portée, à travers l’exécution  de gestes techniques, aux faiblesses, aux différents états de concentration, de fatigue, d’épuisement, de résistance. Des corps engagés dans une production d’énergie. Qui transpirent, s’essoufflent. Des attitudes qui témoignent d’une qualité d’écoute, d’hésitation, d’appréhension, portée par les regards échangés.

« Le sport est, avec la danse, un des terrains où se pose avec l’acuité maximale le problème des rapports entre la théorie et la pratique, et aussi entre le langage et le corps » P. Bourdieu


boxing, vidéo, projection triptyque, 6 min


Boxing
a été réalisé dans le cadre du Grand Atelier 2006* avec les élèves de première année de l’école des beaux-arts de Bordeaux. J’ai proposé aux élèves un travail en lien avec ma recherche artistique autour du corps, à travers quelques séances d’initiation à la boxe anglaise…

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merci à M. Colomban pour sa disponibilité et générosité

* le Grand Atelier 2006 s’est articulé autour du projet générique de J.P. Thibeau : « …au bord des protocoles méta ».